Villa Magica
« La Villa Magica, dans laquelle elle vit depuis 1991, appartenait jadis au Professeur Magicus, puis à sa fille Magiquette. Lire la suite
« La Villa Magica, dans laquelle elle vit depuis 1991, appartenait jadis au Professeur Magicus, puis à sa fille Magiquette. Lire la suite
Plus d’une trentaine de titres ont été édités sous le label Villa Magica Records, fondé en 2003 par John M Armleder, Sylvie Fleury et Stéphane Armleder (le fils de John). Lire la suite
Le nom de Silvia Rehsteiner, née à Saint-Gall le 7 décembre 1935, ne figure dans aucun catalogue de l’artiste. Lire la suite
Sophie Henriette Gertrud Taeuber est née à Davos en 1889. Lire la suite
Theo van Doesburg, qui a pour nom d’état civil « Christiaan Emil Marie Küpper », est né à Utrecht le 30 août 1883. Son père légitime, Wilhelm Küpper, né à Bonn, abandonne sa mère enceinte et retourne en Allemagne. Après la mort de ce dernier, sa mère, Henrietta Catherina Margadant, se remarie en 1893 avec Theodorus Doesburg. C’est à partir du nom de celui qui est présenté comme son beau-père qu’il forgera, dès avant vingt ans, son pseudonyme. Les registres de la population d’Utrecht et d’Amsterdam, où sa mère résida successivement, suggèrent cependant que Theodorus Doesburg, à qui il était très attaché, était peut-être son vrai père (et qu’il serait donc né de père hollandais et non allemand). Si le vrai nom (en termes de filiation) est « Christiaan Emil Marie Doesburg », il n’a cependant jamais été utilisé. Il préfère « Theo van Doesburg, dès sa première exposition en 1908 et dès ses premiers textes parus dans Eenheid en 1912 ». Mobilisé de 1914 à 1916, il signe cependant « Sergeant Küpper ».
La carte de visite provient des archives de Brancusi. Elle comporte un mot adressé à ce dernier par Van Doesburg, pour lui recommander un visiteur (qui ?), et il a pris soin d’écrire l’adresse du sculpteur roumain au dos. Le fonds Brancusi de la bibliothèque Kandinsky contient plusieurs lettres, antérieures à 1931, l’une signée « Theo van Doesburg », les autres « Petro » ou « Nellitza », diminutifs de Nelly van Doesburg.
Pour les familiers Van Doesburg signe « Does » ou « euer Does », voire « der Does » (comme on disait « le Che » pour Guevara). Arp, commence ses lettres par un « Lieber Does » auquel Does. répond par un « Lieber Hans ».
Van Doesburg associe Nelly van Doesburg à son envoi. Pour se faire il utilise l’un des diminutifs tirés de son prénom, « Petronella ». (Outre « Nelly », il y eut aussi « Nellitza »). Si la dame qui, après 1931, a défendu la mémoire de Van Doesburg est connue comme « Nelly van Doesburg », ses familiers lui donnaient plutôt du « Petro ». C’est sous ce nom qu’elle participa à la tournée Dada en Hollande, au début de 1923. Pour Dada, Van Doesburg, quant à lui, était « I. K. Bonset », pseudonyme masqué qu’il utilisa (avec celui d’Aldo Camini) à l’intérieur même de la revue De Stijl (dans l’ignorance de Mondrian : « – Mais qui est ce Bonset ? ». Duplicité pratique qui lui permettait d’annoncer pour la revue dadaïste Mecano : « gérant littéraire I.K. Bonset, mécanicien plastique Theo Van Doesburg », comme s’il n’en avait fait que le graphisme.
Des années de formation de Van Doesburg, on ne sait pas grand chose. Pour l’essentiel, c’est un autodidacte qui a su se frotter aux bonnes adresses : en peinture, De Winter, Mondrian et Huszár ; en architecture : J.J.P. Oud. « Peintre » et « architecte » sonnent comme des titres autoproclamés. Does. ne s’autorise que de lui-même !
Après les années passées à Weimar où il enseigna au Bauhaus, un bref séjour à Berlin un non moins bref retour en Hollande, à la Haye, Theo et Nelly, s’installent à Paris en mai 1923. Brièvement hébergés par Mondrian, ils louent un appartement 51 rue du Moulin vert, dans le 14e. Quand Paul Horn (promoteur de l’Aubette, à Strasbourg) écrit à Theo van Doesburg, le 9 novembre 1926, il adresse sa lettre à
Monsieur van Doesburg
Directeur du « Stijl »
Clamart
Theo a en effet un atelier 84 avenue Schneider, à Clamart, du 1er février 1924 à la fin ( ?) de 1927.) Après l’épisode Strasbourgeois, du 19 juillet 1928 à fin 1930, Van Doesburg a à nouveau un atelier à Paris, Villa Corot (2 rue d’Arcueil). La carte de visite date donc de l’une ou l’autre des périodes parisiennes.
La seconde sans doute : sa réponse à une enquête de la revue Europa, datée de juin 1929, reprend pour la signature les mêmes termes que ceux de la carte de visite.
La revue est restée domiciliée en Hollande, à Delft (octobre 1917), puis à Leyde (novembre 1918) jusqu’à son dernier numéro en 1928, celui consacré à l’Aubette. Pour le numéro posthume de 1932, en hommage à Van Doesburg, on est prié de s’adresser à « Mme Pétro van Doesburg, 41 rue Charles Infroit, Meudon (S. et O.) ».
Cadette d’une famille juive de trois enfants, Sara Elevnia Stern voit le jour à Odessa en Ukraine, en 1885. Lire la suite
Ce livre réunit plus d’une centaine de cartes de visite d’artistes (peintres, sculpteurs, photographes, architectes, graphistes, illustrateurs…), du XVIIIe siècle à aujourd’hui, reproduites sous forme de fac-similé. Les cartes sont glissées comme autant de marque-pages dans un livre dont le texte, écrit à plusieurs voix, retrace l’usage de ces cartes, le contexte social de leur production, et les récits ou les fictions qui les entourent. Les qualités graphiques, souvent inattendues, de ces minuscules objets où chacun-e décline son identité, dressent en creux une histoire du goût et des codes typographiques en Occident. Mais la réunion de ces cartes pose aussi les bases d’une microhistoire de l’art, inspirée par la microstoria italienne, et parfois d’un récit plus libre, affranchi des contextes géographiques et des époques. On peut alors imaginer la constitution de réseaux avant l’avènement de Facebook et voir comment l’artiste se définit dans la sphère sociale, qu’il-elle soit étudiant-e, professeur-e, directeur-trice d’académie, directeur-trice de musée, fondateur-trice d’une revue, d’une entreprise, d’un restaurant, d’un parti politique, etc.
A ce réseau imaginaire ou idéalisé, constitué au hasard des trouvailles, vient se superposer un réseau bien vivant, celui d’étudiants en art ou en histoire de l’art, d’historiens, de bibliothécaires, d’archivistes de fonds privés ou publics, de galeristes, de conservateurs de musées, et d’artistes eux-mêmes, qui a rendu possible l’édification de ce musée de poche. Par la variété des points de vue et des histoires convoqués, le livre constitue en soi un véritable forum de discussion animé par plus de soixante-dix auteur-e-s.
J’ai eu le plaisir de réaliser la coordination de ce livre et d’écrire les textes accompagnant les cartes de Caran d’Ache, Emile Gallé, Yves Klein et Roman Vishniac.
Annelise Else Frieda Fleischmann est une inconnue pour la plupart d’entre nous. Étudiante au Bauhaus, elle devient Anni Albers, en 1925, et ce n’est que sous ce nom que nous la connaissons. Lire la suite